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CUKTURE ARGENTINE TANGO

Culture Argentine
Le tango

L'histoire du tango est aussi celle de la naissance de Buenos Aires en tant que grande ville.
Dans les années 1880, des immigrants arrivent de toute l'Europe. Ce sont souvent des hommes seuls, qui ont tout abandonné, en quête d'une réussite sociale. Installés dans les quartiers pauvres, à la périphérie de la ville, ils constituent le petit peuple de la capitale fédérale.
Et c'est en son sein que naît le tango, dans une atmosphère d'hommes seuls, de mal de vivre, de nostalgie du bonheur de la vie laissée au pays. Le tango est « une pensée triste qui se danse ». N'a-t-il pas la puissance d'un rythme africain, le déterminisme d'un flamenco, la rigueur codée des danses de salon européennes ?
La bourgeoisie rejette alors totalement cette nouvelle danse qui n'existe que par la musique. Les classes aisées de Buenos Aires restent indifférentes au tango jusqu'au moment où la réussite et le succès fou de cette danse en Europe le rendent assez crédible pour que l'aristocratie le considère comme un symbole de l'identité nationale.
À l'origine, la guitare, la flûte et le violon étaient les seuls instruments utilisés pour interpréter le tango. Mais le tango n'acquiert vraiment son identité définitive qu'avec l'intégration du piano, beaucoup plus tard. D'abord cri modulé des voyous, le tango devient une authentique expression populaire. Un art de vivre.
Avec la Seconde Guerre mondiale, qui paradoxalement enrichit l'Argentine, le tango repart de plus belle jusqu'au coup d'État militaire de 1955 qui fera taire sa voix. Il entame alors une longue descente aux enfers dont il ne s'est jamais vraiment remis. Comme l'accordéon en France, le tango a une réputation un peu vieillotte.
Le tango connaît certes un léger regain d'intérêt depuis quelques années. Mais dans les lieux où il se danse, les 35-55 ans sont curieusement absents ; les grands-parents expérimentés côtoient les petits-enfants débutants.
Aujourd'hui, la relève est assurée par des groupes aux influences électro, à l'image du Gotan Project - d'origine franco-argentine.

Pour en savoir plus, lisez notre dossier sur le tango.

Musique

La musique berce la vie quotidienne. Des ruelles de Buenos Aires où perce la plainte d'un bandonéon aux terres reculées de province où le folklore s'enracine comme un quebracho centenaire, les chants ne sont jamais loin.

Le folklore

L'Argentine est traversée de mille mouvances très typiques : la chacarera, la vidala, la zamba, la cueca... Pour mettre ce joli monde au diapason, un seul nom : Mercedes Sosa (dite « la Negra »). Souveraine incontestée du genre, la Negra Sosa (Indienne originaire de Tucumán) chante l'Argentine d'une voix unique et démesurée, avec la grâce luxueuse d'un talent pleinement exportable. Autre nom incontournable, celui qui fut à l'origine de presque tout : Atahualpa Yupanqui (1908-1992). Une carrière fascinante où l'homme et sa guitare se firent les complices d'une poésie en apesanteur.
Le chant d'une Argentine métisse, d'une fulgurance et d'une beauté exceptionnelles. Le groupe Los Chalchaleros a contribué à mettre le folklore à la mode pendant plusieurs décennies.

Le rock

Depuis le début des années 1960, un grand nombre de groupes et d'artistes rock fleurit sur la terre du río de la Plata. L'ancienne génération est brillamment représentée par Charly García et Luis Alberto Spinetta, désormais deux papis rockers qui ne se sont pas encore lassés des salles de concert. Les années 1980 ont vu émerger Sumo (qui a révolutionné le rock argentin), Los Abuelos de la Nada, Soda Stereo ou Virus. De la même génération, le groupe Patricio Rey y sus Redonditos de Ricota continue de jouir aujourd'hui encore d'une popularité exceptionnelle, et touche toutes les couches de la population. Les années 1990 ne sont pas en reste avec les Ratones Paranoicos, Divididos, Bersuit Vergarabat et Fito Páez.

La música popular

Ce qualificatif est attribué en Argentine à des musiciens inclassables qui se sont essayés dans des styles différents mais dont le seul point commun reste des thèmes et paroles engagés et contestataires. Les maîtres du genre sont Victor Heredia et León Gieco (issu du rock).
Mais le qualificatif de « popular » englobe aussi des genres aussi répandus que la cumbia villera (cumbia des bidonvilles), qui possède de multiples adeptes. Grosso modo, il s'agit à la base de la cumbia colombienne revue par les synthétiseurs et récupérée par les classes populaires avec une thématique plus sexo-sociale que romantique. Les bailantas ou bals populaires constituent les lieux de rassemblement d'une population venue des quartiers périphériques.
Même si les provinciaux vivant dans la capitale possèdent chacun leur propre répertoire folklorique (en particulier ceux des provinces du Nord), ils se retrouvent souvent lors de ces manifestations.
Les melódicos

On trouve un peu de tout dans cette catégorie très roucoulante, intimiste et bâtarde.